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En général, quand on me demande d’éplucher le dossier d’une Porsche depuis 1998, il est évident qu’on attend une validation de ces fameuses plages moteur, chiffres un peu ésotériques pour le néophyte, prêt à leur donner une signification quasi-mystique. Bien souvent, le « test PIWI OK » (importante, la faute sur le mot PIWIS !) consiste en une feuille remise au propriétaire qui considère alors que son auto a réussi un quelconque test ! Sur la base de l’existence même de cette feuille, et bien souvent sans la moindre explication fournie par l’atelier qui a facturé ce relevé, le vendeur annonce fièrement « test PIWI OK ».
Voici pourquoi cette expression ne signifie rien :
Lors d’un contrôle PIWIS, voici le détail de ce que l’on trouve dans un boîtier DME, dans la section « Données véhicule » ou « Données moteur » :
Les impulsions sont des allumages, soit 1 tour de moteur toutes les 3 impulsions (6 cylindres à 4 temps). L’heure indiquée en face est la valeur du compteur horaire DME lors du dernier événement enregistré (et non pas le nombre d’heures passées depuis le dernier enregistrement, comme certains vendeurs voudraient le faire croire). Une fois que l’on a ces valeurs, ce qui va compter est de les mettre en perspective pour bien déterminer la durée globale des événements, leur gravité, ainsi que le temps écoulé depuis le dernier, pour chacune des plages. C’est ce que je réalise systématiquement afin de « faire parler » les chiffres et d’isoler les informations pertinentes.
Beaucoup estiment qu’une auto de sport est faite pour être menée sportivement et que ces valeurs sont inutiles sur une auto plaisir. Il faut savoir qu’un moteur à combustion interne propose beaucoup moins de couple à l’approche de son régime maximum et qu’atteindre 7400 tr/min n’apporte aucun gain en performance ni en agrément. Puisque les plages ne s’enregistrent qu’à partir du régime du rupteur, ce système n’empêchera jamais le conducteur de profiter de toute la plage d’utilisation de son moteur, mais enregistrera tout dépassement du régime maximum prévu par le constructeur. Aucune privation n’est à craindre pour les conducteurs qui veulent profiter de tout le potentiel de leur moteur.
Les infos dans le DME ne sont pas vitales, mais peuvent confirmer une impression. Il s’agit donc ni plus ni moins de mouchards, qui peuvent parfois se tromper, et qui peuvent renseigner sur la façon dont le moteur a été utilisé, et à quelle période. Rien de plus. D’ailleurs, les plages relevées sont stockées par un calculateur. Si le moteur a été changé, les plages enregistrées sur le précédent moteur seront toujours présentes. Et si le calculateur a été changé (ce qui arrive régulièrement), on n’a alors aucune trace des plages du moteur enregistrées par le calculateur précédent. De quoi relativiser ces informations !
Le contrôle des plages et heures moteur est fourni dans le cas d’un examen de véhicule (accompagnement à l’achat) et également en préparation à la vente. Consultez la page Prestations pour tout savoir.
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Article publié le 10 octobre 2020
Dernière mise à jours : 18 mars 2022
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